Auparavant peu convaincue par l’artiste, qui on ne peut le nier à un talent fou, jamais je ne m’étais intéressée à son univers… Je ne connaissais de lui que ce que la presse voulait bien nous en dire, et puis Volver est sorti et toute la presse s’enflammait pour le génie de ce disque… alors comme mon objectif de 2017 c’était de sortir de ma zone de confort, j’ai décidé d’aller écouter, comme ça en laissant de côté mes préjugés.
Le titre du disque me parlait beaucoup parce qu’il me faisait indubitablement penser à Almodovar, et au nouveau ciné espagnol. Je m’attendais à sentir la folie du réalisateur dans les textes ou la musique de Benjamin Biolay, et pourtant il n’en fut rien.
J’ai plutôt rencontré un mélange entre Bashung et Gainsbourg, deux artistes que j’écoute depuis toujours, et du coup je me demande si je ne suis pas passée à côté de quelque chose pendant toutes ces années où je me refusais à l’écouter parce qu’il faisait partie des artistes HYPE à écouter pour les jeunes bobos parisiens (ou non) que je côtoie, et je ne voulais pas faire comme tout le monde…
Dans Volver, entre la poésie, la douceur, et malgré les connotations sexuelles très marquées, il n’y a rien de vulgaire dans ce disque bien au contraire, et on y retrouve surtout des collaborations prestigieuses notamment Catherine Deneuve, et une reprise très réussie de Léo Ferré.
A la première écoute j’ai eu plusieurs gros coups de cœur sur certains titres, mais la cohésion de l’album est tellement forte que j’ai l’impression que les écouter séparément dénaturerait le disque.
Entre les textes largement inspirés de l’actualité, mais toujours très poétiques, comme dans Le Nuage ou Happy Hour, et les textes un peu osés dans un esprit Gainsbourg, presqu’année érotique, avec Encore, encore, Benjamin Biolay parvient encore à nous surprendre.
En bref, une jolie découverte si vous ne connaissez pas vraiment l’univers de Monsieur Biolay, et une jolie pépite pour les amoureux de la chanson française à texte.
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