Alors qu’il sort un nouveau titre intitulé Madame je vous désire, Bast a accepté de répondre à quelques-unes de mes questions pour en faire ce portrait. Celui pour qui être un artiste c’est avant tout « être passionné et je n’y vois pas de malédiction » nous livre les secrets de fabrication de ses chansons.
Auteur / compositeur / interprète Bast, de son vrai nom Bastien Jorelle a choisi de raccourcir son nom pour apporter une certaine dimension à sa vie d’artiste, « j’ai choisi le pseudonyme BAST car sa sonorité est efficace et c’est ce que je recherche dans mes titres ».
Musicien depuis l’enfance, son parcours semble tout tracé, « J’ai commencé le piano à l’âge de 7 ans et l’opéra 3 ans plus tard avant de tomber, une fois adolescent, sur l’album « Sticky fingers » des Rolling Stones. Ce disque m’a métamorphosé et m’a donné envie de créer mon propre groupe de rock à l’âge de 14 ans. Me voilà aujourd’hui évoluant en solo et souhaitant m’inscrire dans la nouvelle scène française. »
Avec un style tantôt pop, tantôt rock Bast laisse petit à petit son empreinte sur la musique francophone contemporaine, « Je m’amuse d’ailleurs à qualifier ma musique de Rock’n’Pop car je privilégie le rock à la pop. La manière que j’ai de chanter est brute et provient des tripes alors que la musique sonne pop. Je trouve cette couleur intéressante ».
De l’écriture à la composition, le travail de Bast est plutôt solitaire, l’inspiration surgit du quotidien comme de l’inattendu, « ma vie personnelle me sert pour créer mais il y aussi beaucoup d’imaginations et de délires qui me traversent l’esprit, l’inspiration est très spontanée. Je compose sur mon piano et lorsqu’une mélodie arrive je la chante en chewing-gum (ndlr en yaourt !). Une fois que j’ai trouvé le couplet et le refrain je réfléchis au texte. Tout d’abord le thème, ce que je veux raconter et ensuite je travaille sur la sonorité des mots français qui peuvent coller avec mon chewing-gum. »
Les mélodies autant que les textes sont preuves d’un travail précis, qui révèlent des influences aussi diverses que variées, qu’elles soient plutôt vintages ou contemporaines, « j’ai été influencé par des artistes comme Serge Gainsbourg, Jacques Higelin, Etienne Daho. Côté littérature Oscar Wilde, Boris Vian ainsi que la poésie de Patti Smith. Les Rolling Stones m’ont beaucoup influencé. L’énergie de Mick Jagger et le son de Keith Richards. Il y aussi Lou reed, Joy Division, les Clash et des artistes plus actuels comme LCD soundsystem, La femme, Feu Chatterton ou King Krule ».
Un artiste passionné, et inspiré, qui persiste malgré les années à voir Paris, sa ville comme un lieu inspirant, comme une muse propice à la création et à l’émotion, « La ville de Paris m’inspire beaucoup. Cette ville a une beauté mystérieuse. Elle est à la fois sombre et terriblement lumineuse et je m’y sens bien. J’aime aussi l’horizon pour écrire et composer comme sur une plage, une colline ou un toit. »
Via sa musique Bast a trouvé une façon de communiquer ses rêves, ses espoirs mais aussi ses craintes à un public chaque fois plus nombreux, et toujours plus réceptif, « J’ai tendance à croire que l’on a été mis au monde pour créer et partager de belles choses afin de réunir les hommes. J’ai donc une palette de rêves à transmettre ainsi que des choses à dire sur notre époque que je trouve, avec tout l’amour que je lui porte, décadente. Lorsque je monte sur scène, je me dis souvent « et si c’était le dernier instant de ta vie… » alors je puise dans mes tripes pour atteindre l’énergie nécessaire à captiver le public. En général, ça marche plutôt bien ! ».
De nos jours l’attention du public passe aussi par internet, « concernant les réseaux sociaux, je n’aimais vraiment pas ça il y a quelques années et finalement j’y ai pris goût dans la peau de BAST. Je reste tout de même discret et m’en sers pour partager ce que j’aime ».
Aujourd’hui, alors que sort son nouveau titre, Madame je vous désire, Bast nous confie sa philosophie, « L’homme qui n’a rien à perdre est redoutable » (Goethe).
En concert à Paris :
- 27 février : Le Truskel (session acoustique + première partie)
- 7 mars : Le Réservoir (session acoustique + invités)
- 27 mars : L’International (session live + invités)
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