Le Pitch
Fragments de femmes est une pièce destinée à tous les êtres humains, hommes et femmes. Le thème est universel et intemporel, celui des relations amoureuses. L’amour entre deux êtres laissent des traces de toute nature. Ces marques sont parfois de simples tatouages mais aussi de véritables cicatrices. Ces stigmates rendent plus fort et font aimer la vie. Il s’agit ici de témoignages de femmes. Elles parlent notamment d’amour, de leurs envies et de leurs aspirations. Une sensibilité féminine où l’humour côtoie l’émotion.
Mon avis
Trois comédiennes, des dizaines de portraits de femmes, qu’elles soient heureuses ou non, célibataires ou en couple, Fabien Le Mouël nous brosse ici les destinées, les envies et les caprices de la femme 2.0, la femmes des années 2010. A travers ces portraits de femmes, commencent à se dessiner des portraits d’hommes, et aussi d’une société, la nôtre.
Il ne fait aucun doute que cette pièce ne vous laissera pas indifférent… D’une certaine façon ces femmes ont déclamé une partie de mon histoire sur cette scène, mais aussi celle de notre société, celle de ma jeunesse…
Sincèrement, être mise ainsi face à sa propre histoire et à ses propres contradictions c’est déroutant, on se sent prise pour cible, mais aussi prise au piège… Finalement, je retiens que l’on sort de cette pièce, légèrement bouleversé… un peu dépourvue.
À chaque réplique on oscille entre la drôlerie, et l’émotion, en sortant on se retrouve paradoxalement le cœur béant, mais régénéré… prêt en quelque sorte à en découdre et à changer de vie ou tout du moins de vie amoureuse… comme s’il fallait remettre les pendules à l’heure et revenir à une quelconque forme d’équilibre et avancer… surtout avancer…
Parce que finalement l’amour fait peut-être plus de mal que de bien aux femmes que nous sommes… Aussitôt séduites et aussitôt délaissées… Parce que de la naissance d’une relation amoureuse, jusqu’à la fin « On a le cœur au bord des lèvres, le mal de mer mais les pieds sur terre » comme le dit si bien Fabien Le Mouël dans son texte.
Parfois c’est plus sympa, plus joli, plus romantique… parce que c’est aussi ça l’amour, des contradictions et des stupidités, et parfois ce n’est qu’une succession d’actes manqués… Parce que « c’est ça le problème en amour, on dit tout et son contraire ! »
J’en retiens quelques leçons de vie, douces et merveilleuses, sur la résilience que je cherche encore dans certains aspects de ma vie, cette citation par exemple « Ne surtout pas aimer (…) me sentir vivante et non une plaie béante », quand il faut être capable de tourner la page…
Enfin c’est surtout une grande leçon d’(im)maturité et d’(im)patience qui nous est offerte, des termes qui résument assez bien l’essence de l’être humain, puisque rien ne sert de tomber amoureux si on en connaît déjà l’issue… « Ça sert à rien de vouloir commencer une histoire d’amour car tôt ou tard elle finira par s’arrêter »
A Paris, au Théâtre de la Contrescarpe jusqu’au 3 janvier 2019, billetterie en cliquant ici.
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