S’il est surtout connu pour être le plus grand trompettiste de Jazz de sa génération, Ibrahim Maalouf est un réel prodige de la musique que nous avons découvert en 2013 grâce au titre True Sorry.

Alors que c’est à l’âge de 7 ans qu’il démarre la trompette, sous l’influence de son père lui-même trompettiste, son talent est remarqué…

Après avoir étudié la musique au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Ibrahim Maalouf se lance à corps perdu dans la musique.

Après la sortie de son album Levantine Symphony N°1 en 2018 où entre classique, jazz et musique moderne il célébrait les musiques de l’orient, et du Levant, il a sorti fin 2019 un nouveau disque, où il poursuit sa volonté de mettre en avant la richesse des musiques du monde.

Son nouvel album est intitulé Sens et ce disque est déjà le 11ème de la carrière de l’artiste. En plus d’être talentueux, Ibrahim Maalouf est un artiste très prolifique.

Ibrahim Maalouf est très entouré sur ce nouveau projet. En effet, il réunit une partie de la nouvelle génération de la musique cubaine : les pianistes Harold Lopez-Nussa, Alfredo Rodriguez et Roberto Fonseca, le saxophoniste Irving Acao, ou encore la violoniste Yilian Canizares.

Cette fois-ci c’est à la musique latine qu’il rend hommage et qu’il met en avant notamment dans Una Rosa Blanca, qui est un hymne à la paix et à la fraternité entre les peuples, sur lequel on retrouve un extrait du discours de Barack Obama, où il citait le poète cubain José Marti.

Avec cet album, son but est clair, il souhaite redonner du sens à la musique, et s’il lui fallait le résumer en trois mots, ce serait mélodie, rythme et émotions. Et cela est sans doute la raison principale du titre de l’album, le Sens qui devient tonique, énergique, voire explosif.

Épris de liberté, Sens est un album à la fois dansant et festif, qui est le reflet d’une époque. Les influences latines, cubaines et caribéennes sont omniprésentes, et reflètent une certaine nostalgie, une forme de mélancolie.

Un album encore une fois auto-produit, mais toujours inclassable, entre jazz, pop, salsa, rock, on ne sait définitivement pas dans quelle case ranger ce disque.

Mais finalement l’essentiel serait que le message de paix et de résilience qu’il souhaite faire passer à travers sa musique soit compris de tous.

Dans le titre Happy Face on retrouve le côté joyeux et entraînant de la musique latine, mais ce morceau brille surtout par son côté enfantin qui est accentué par des bruitages. Une façon de nous rappeler que le bonheur le plus spontané est celui de l’enfance.

En bref, un album une nouvelle fois réussi, pour un artiste qui ne cesse de nous surprendre.

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