Après avoir fait ses armes auprès de Pete Doherty, Baxter Dury ou encore Julien Doré, également chanteuse du groupe OMOH, Marie Flore écrit, compose et chante, et aujourd’hui elle squatte les premières places des charts grâce à son deuxième album intitulé Braquage.
Marie Flore a grandi en banlieue parisienne, elle commence le violon dès l’enfance, et écrit ses premiers textes à l’adolescence. Fan de pop folk, elle adule les Velvet Underground, Leonard Cohen, Serge Gainsbourg, Christophe… entre autres… Mais elle aime aussi Damso, Lomepal, Dua Lipa ou encore Lana del Rey…
Des influences que l’on retrouve au fil de sa musique, notamment dans son premier album By the dozen sorti en 2014, ou son EP Passage digitale sorti en 2017.
Auteure, compositrice, interprète et multi-instrumentiste elle a sorti le 18 octobre dernier son deuxième album Braquage, qui est d’une certaine façon sa psychanalyse et celle de chaque auditeur qui se retrouvera dans ses paroles.
On oublie les influences folks, ici Marie Flore compose une pop urbaine au piano-voix mélancolique, à l’instar de ses consœurs Juliette Armanet et Clara Luciani.
Dans ce disque qu’elle qualifie de sincère, brutal et vivant, Marie Flore nous fait le récit autobiographique d’un amour toxique et dysfonctionnel, en suivant chaque étape d’une relation du coup de foudre à la passion, de l’attente à la trahison, de l’amour à la manipulation et jusqu’à la rupture. Elle dépeint dans sa musique la vérité parfois hideuse de la relation amoureuse.
Les textes sont travaillés, et éloquents, dans Braquage, chanson qui donne le titre de cet album, elle nous parle d’un braquage émotionnel, celui qui nous saisit, et qui nous laisse interdit, incapable de comprendre ce qui nous arrive, et de nous ressaisir.
Qu’il s’agisse de l’aveu de la tristesse et de la solitude qui la ronge au départ de celui qu’elle aime dans les titres Bleu Velours, M’en veux pas, Tout ou rien… Marie Flore parle sans fard et sans honte de ses sentiments sur rythme de pop urbaine.
C’est la violence de l’amour qu’elle nous raconte, dans un langage précis, ciselé, et parfois un peu cru.
Le contraste est saisissant, entre la douceur sucrée de la pop, et la noirceur littéraire mais poétique des textes, Marie Flore explore toutes les facettes de l’amour toxique, avec ses hauts et ses bas, parce qu’il arrive qu’en amour aussi il y ait un gagnant et un perdant.
Lucide, Marie Flore décrit ce sentiment destructif qui nous ronge quand l’amour passionnel vire à l’amour toxique, quand plus l’autre nous détruit et plus nous l’aimons.
Marie Flore propose avec Braquage un album inspiré de sa propre vie et de ses expériences amoureuses, entre vérité et théâtralité, rien n’est caché, tout est dit, parfois suggéré… L’amour y est toxique, mais addictif. Les paroles font preuve à la fois de fragilité, et de puissance, le tout est à la fois sensuel et charnel, et on le prend dans les oreilles comme un coup de poing en plein visage.
Un album à écouter et réécouter sans modération.
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