Chronique album : Cigarettes After Sex – Cry

Greg Gonzales commence la musique à l’âge de 10 ans, avec notamment du jazz et du métal, en 2008 il crée Cigarettes After Sex et devient entre autres la voix du groupe. Ce groupe formé en 2008 au Texas, a su peu à peu imposer sa griffe au rock contemporain.

Dès le début, Cigarettes After Sex oscille entre la pop, et le rock garage, où ils font la part belle à des mélodies envoûtantes et à une réverb’ qui n’est pas sans rappeler l’univers d’un certain David Lynch, mieux les guitares planantes sont un atout indéniable du groupe.

Autre atout s’il en fallait, la voix au grain particulier, souvent qualifiée d’androgyne de l’auteur compositeur interprète Greg Gonzalez. Timbre qui colle parfaitement à l’ambiance, au style musical vaporeux et éthéré du groupe, mais qui correspond aussi aux thèmes abordés dans les chansons.

En 2012, après quatre années de galère, pendant lesquelles Greg, Philip, Randall, et Jacob ont cherché leur son, ils sortent un premier EP intitulé I sur laquelle on trouve des titres devenus des classiques sur groupes comme Affection.

En 2017, ils sortent un premier album éponyme, sur lequel on entend Apocalypse qui fut repris en 2019 pour la BO de la série Vernon Subutex.

Le 25 octobre dernier ils sortent Cry leur deuxième album, dont les influences transpirent à travers chacun des morceaux. Des influences qu’ils revendiquent haut et fort et qui vont de Françoise Hardy, à Mazzy Star en passant par Miles Davis les Cocteau Twins, Serge Gainsbourg, ou encore Erik Satie.

Romantique, et sensuel ce nouvel album s’est dévoilé avant l’été avec le titre Heavenly où l’artiste évoque le sentiment amoureux, celui de vouloir être aimé autant que l’on aime, et de vouloir s’appartenir sans détours.

Quand la rupture, et la tristesse étaient des sentiments prégnants du premier album, celui-ci semble parfois plus léger et offre une forme de renouveau aux mélodies du groupe.

Enregistré dans un manoir, de nuit sur l’île de Majorque, ce nouvel opus semble apaisé, quand les paroles sont toujours aussi crues et douloureuses.

En effet, Cry apparaît comme un second souffle plus doux et plus vulnérable où la romance se mêle à la beauté et à la sexualité, sans trop en faire, l’air de rien.

L’érotisme sensuel qui s’en dégage est à peine voilé d’une mélancolie délicate, et c’est cette griffe si particulière qui continue de hanter la musique de Cigarettes After Sex.

Très largement inspiré de la vie personnelle de l’artiste, ce nouvel album aux musiques éthérées, est tout comme le précédent une odyssée introspective dans les sentiments amoureux et douloureux de son interprète.

Une certaine forme de méditation, où se confrontent les différentes étapes de l’amour, la rencontre, le désir, le besoin, et la rupture, et parfois ces sentiments aussi différents soient ils se percutent dans un texte latent, et envoûtant.

Derrière une pop faussement nonchalante on retrouve sur ce disque une qualité musicale indéniable, proche de l’onirisme. Apaisant, langoureux, presque hypnotique, ce nouvel opus mêle la modernité des paroles, aux sonorités vintages de la guitare.

Avec toutes ces qualités, quelque chose me dit que Cry fera partie de la bande son de bon nombre d’entre nous, et ce pour pas mal d’années.

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