Auteur et compositeur de génie, il a collaboré avec de nombreux artistes de la nouvelle scène, il suffit d’allumer la radio pour les entendre, Ton combat du groupe Arcadian, Sweet Darling des Fréro Delavega, La même robe qu’hier de Pomme, ou encore la résiliation de Grand Corps malade, sont quelques exemples de ce qu’il a écrit et composé pour les autres.
En 2007, il sort un premier EP intitulé Terrain d’entente, puis il sort un 2ème EP en 2010. En octobre 2011, il sort son premier album, éponyme. Son 2ème album, 33 ans sort en 2014, puis son 3ème album intitulé la femme idéale sort en 2017où il raconte l’amour qui s’use quand on devient parent.
Aujourd’hui âgé de 40 ans, il sort son 4ème album intitulé Paradis où il évoque avec délicatesse son divorce et les conséquences que cela a eu sur sa vie, et sur lequel il dresse un bilan sur son vécu.
Fan des Américains Otis Redding, Al Green, Marvin Gaye ou Ray la Montagne il est aussi très admiratif de Renaud dont il est amoureux des mots, de Pomme, de Barbara Pravi ou d’Yseult.
Paradis ce nouvel album, c’est d’abord la luxuriance de l’île de la réunion où il a écrit et composé l’intégralité des chansons, mais c’est aussi et surtout le paradis perdu.
13 chansons où il fait la chronique d’un deuil amoureux, mis en musique et en poésie, sublimé cependant par des instru magnifiques. En effet, il a choisi un habillage musical épuré, des cordes élégantes, un piano mélancolique, quelques notes de reggae et d’électro. Résultat les mots prennent toute leur amplitude et leur puissance, qu’il s’agisse de chanson à proprement parler ou de slam ou de rap, dans un album honnête et mature.
La chanson Parents, évoque la parentalité, la responsabilité que l’on a quand on fait naître un enfant dans ce monde avec ce que cela implique, son éducation, son épanouissement, et par conséquent le fait de ne pas devenir parent, de ne pas faire d’enfant. Un thème trop peu évoqué de façon aussi positive.
Et c’est ce qui importe à Ben Mazué dans ses textes, que l’auditeur s’y retrouve, qu’il s’identifie, et que grâce à ses mots et à sa musicalité, il parvienne à transmettre des émotions, peu importe qu’il s’agisse du vécu, d’un réel raconté, ou de l’imaginaire.
Dans la chanson Quand je marche sortie en septembre, il fait l’inventaire de tout ce qu’il a à faire, et où il s’exhorte à ne plus penser à tout cela. La marche devient un exutoire pour lutter contre la charge mentale qui prend le dessus sur son optimisme et sur ses envies profondes. Un texte important à mettre dans les oreilles de chaque parent qui s’inquiète de ne pas être à la hauteur.
Dans le titre Semaine A Semaine B en duo avec Anaïde Rozam il nous raconte son nouveau quotidien, celui de la garde alternée, et de la difficulté de s’organiser, mais aussi les questionnements et les doutes, sur ce que fait l’autre pendant sa semaine, même s’il n’a plus peur de la perdre puisqu’il l’a déjà perdu.
Un énième disque qui parle de rupture amoureuse, certes mais pas auto centré, même si le côté autobiographique est indéniable, les mots sont choisis pour ce qu’ils ont de précieux pour permettre à chacun de s’identifier, et de se reconnaître dans les propos de Ben Mazué.
Malgré cela il s’agit d’un opus optimiste, qui évoque les moments clés de la vie, les grands virages, sans toutefois tomber dans le cliché pathétique, il les chante avec tendresse et profondeur. Avec cet album il prouve que la rupture peut également être synonyme d’espoir, de beauté et de renaissance.
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