À l’occasion de leur passage au No Logo Bzh Festival, les Jahneration nous ont accordé quelques instants, on en a profité pour revenir avec des photos, à retrouver très bientôt sur notre page Facebook, et une superbe entrevue.
Depuis leur album, sorti fin 2017, Jahneration ne s’arrête plus ! Entre les vidéos, les clips, les concerts, le maintien d’une relation particulière avec le public, Théo et Ogach n’ont plus une minute à eux pour leur plus grand bonheur ! Mais qui sont –ils vraiment ?
Théo et Ogach se sont rencontrés à l’adolescence, à l’âge où il est normal de s’interroger sur qui l’on est, ils s’interrogeaient déjà sur leur musique et la portée qu’elle pourrait avoir « Nous faisons de la musique accessible, que tout un chacun peut appréhender, on essaie de faire du reggae qui peut être accessible au grand public, on mélange le reggae avec plein d’influence, un peu de hip hop, un peu d’électro, un peu de rock pour que notre musique soit accessible à tout le monde. »
Pourtant tout cela a commencé avec du Rock, plutôt loin du reggae donc, et surtout chacun dans son groupe, même si au final faire de la musique ensemble était un peu une évidence le moment venu, « ça va faire longtemps qu’on se connaît ! Depuis le collège… On s’est rencontré y a une bonne dizaine d’années, on était Théo et moi dans des groupes de rock distincts, un jour nos groupes se sont arrêtés et on a décidé de faire de la musique ensemble, on savait l’un et l’autre que nous faisions de la musique on s’est dit, pourquoi pas ? » nous confie Ogach.
Jahneration a de particulier et de différent, son style, son nom mais aussi ses influences qui vont du rock à la soul en passant par le blues et le reggae, « Il y a pas mal de gens qui nous influencent beaucoup au niveau des standards jamaïcains, Protoje, Cappleton, du hip hop, du rock, mais ça peut aller de Muse à Israel Vibration, à System Of A Down… dans la sonorité c’est un peu rock avec des guitares, des basses, et des harmonies de voix auxquelles nous ne sommes pas insensibles. »
C’est un peu ce qu’ils essaient de reproduire dans leur processus créatif, quelque chose de multi-genre, et de multi-générationnel, peu importe l’endroit pour écrire et composer que ce soit en France ou en Jamaïque, « J’ai toujours créé en France, à la maison… mais créer en Jamaïque c’était bien aussi… ». « Récemment on a eu la chance de partir en Jamaïque et c’était une belle expérience, de connaître le pays où est née la musique que l’on aime, mais pour l’inspiration, il n’y a pas d’endroit particulier, il faut savoir créer soi-même son inspiration avec ce que l’on a autour de soi ou à l’intérieur de soi… » souligne Théo.
Au fond ce qu’ils retiennent c’est cette citation « I do music for my people, on fait de la musique pour ceux qu’on aime, ceux qui apprécient ce que nous sommes, on a toujours eu une communauté autour du projet pour nous aider à avancer et on essaie de rester proches des gens qui aiment notre musique ».
À travers ce melting pot d’influences, ils ont créé une identité musicale, et le reggae nouvelle génération, d’où le Jahneration peut-être… « Quand on choisit un nom de groupe on ne réfléchit pas forcément à l’argumentaire, c’est un nom à consonance un peu reggae, notamment avec le JAH qui parle de la spiritualité rasta, et la génération parce qu’on est deux petits jeunes qui se lancent dans le reggae, on représente en partie la nouvelle génération de ce genre de musique »
L’écriture fait partie de ce qui soude un groupe, une forme de ciment entre les membres qui maintient l’équilibre, et l’envie, parce que dans les carrières artistiques le personnel influe indubitablement sur l’écriture, la composition… « Notre vie personnelle influence totalement notre écriture, on ne peut pas écrire sur quelque chose que l’on a pas vécu. Que ce soit l’un ou l’autre on a pas d’intérêt à dire des choses qui ne sont pas vraies, on parle de nos vies de nos sentiments de jeunes parisiens des 90s , mais aussi de choses desquelles on va se sentir proches sentimentalement parlant sans les avoir vécu, juste par empathie… Il y a des choses concrètes, que l’on ressent que l’on vit, et des choses un peu plus poétiques plus dans l’empathie où on va parler d’une personne et se mettre à sa place… »
Mais toutes les chansons ne sont pas forcément parfaites, par exemple « La première chanson que j’ai écrit dans le cadre de Jahneration s’appelait Just Love, ça parlait d’amour, c’était un morceau horrible… La toute première chanson c’était au collège et ça s’appelait Plastic Life, et c’était pourri, mais c’est normal au début tu te plantes pour mieux créer » confie Ogach
En concert, la relation passionnelle entre les deux jeunes hommes et leur public est incroyable, presque touchante, mais surtout avec un réel échange qu’il soit réel ou virtuel, « On a une relation très proche et fusionnelle avec notre public, pour nous c’est normal, on se donne du mal pour entretenir une relation avec nos fans. On leur répond sur les réseaux sociaux, etc. »
Et si on devait conclure cet article sur un fait d’actualité, on parlerait un peu de féminisme avec Jahneration pour voir ce qu’ils en pensent… « La femme doit prendre une place plus forte dans la société, c’est important, il y a des choses qui se passent, mais c’est insuffisant… »
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