Né au début des années 70, Matthieu Chedid est un auteur-compositeur-interprète, multi instrumentiste et guitariste français qui se cache parfois derrière M son alter ego, a commencé sa carrière à la fin des années 90 avec la sortie de son premier album solo Le Baptême en 1997. Fils de Louis Chedid, petit-fils de la poétesse et écrivaine Andrée Chedid, M partait avec toutes les cartes en main pour réussir sa carrière. C’est la sortie de Je dis Aime, titre écrit par sa grand-mère, qui révèle Matthieu Chedid au grand public. Dès lors il ne s’arrête plus et sa carrière ne fait que prendre de l’ampleur.
Des collaborations prestigieuses, des coups de cœur musicaux, des itinérances musicales, M nous aura tout offert, de Machistador à Lamomali, de Qui de nous deux à Grand petit con.
Lettre Infinie le dernier album studio fait suite au terriblement réussi Lamomali, et il faut le dire, faire mieux était un véritable défi. Pourtant c’est chose faite, l’album est couronné de succès, et aujourd’hui c’est sa version Live, intitulée Le Grand Petit Tour, et enregistrée sur la tournée 2019 qui nous intéresse. Matthieu Chedid s’offre ainsi sa tournée la plus populaire, celle qui réunit le plus de spectateurs à travers l’hexagone.
Seul sur scène, Matthieu Chedid offre à son public une performance exceptionnelle, il y joue de tous les instruments, de la guitare à la basse en passant par la batterie et le piano, il s’entoure d’automates, et nous embarquent dans son univers où l’on divague de M à Matthieu Chedid.
Titulaire de 13 victoires de la musique, Matthieu Chedid démontre une fois de plus de l’immensité et de la polyvalence de son talent.
Qu’il s’agisse de ballades minimalistes au piano, sur Loïca, ou à la guitare, sur le titre Une seule corde, Lettre Infinie est truffée de pépites qui interpellent l’auditeur. Les textes sont profonds, l’auteur a encore plus joué avec les mots qu’auparavant, il semble plus subtil et plus poétique, comme si l’importance qu’il accorde à cela avait mûri avec lui.
Dans la chanson Lettre infinie, titre du dernier album, M évoque la polysémie du M celui qui évoque autant l’amour que son initial, celui qui évoque son être et son autre, cet alter ego qui le domine parfois.
L’artiste en profite pour explorer les liens du sang, ceux dont il ne s’est jamais caché, et clôt l’album en duo avec sa fille sur Billie, un titre qui porte son nom.
Pour autant les mélodies ne sont pas en reste, en effet on retrouve la griffe habituelle de l’artiste sur des morceaux comme Massaï, L’alchimiste ou encore Superchérie, où l’on retrouve l’exubérance et l’excentricité de celui qui se cache derrière un masque capillaire doré en forme de M.
Du rock, des riffs de guitares légèrement vintage, et de la tendresse, c’est ce que l’on retrouve dans cet opus. Une énergie communicative, où le public a la part belle puisqu’il s’enflamme à chaque morceau, il en fait les chœurs, et domine l’univers pop de l’artiste.
Cet album live est un cadeau que l’artiste s’offre à lui-même mais également à son public, dont il suscite l’engouement depuis maintenant plus de 20 ans.
Il reprend également sur cet album ses plus grands succès, ceux qui l’ont fait connaître, comme Machistador, Je dis Aime, Qui de nous deux, En tête à tête… et tant d’autres…
En résumé, il s’agit sans doute d’une forme de best-of mais en mieux…
Pour lire l’article précédent, clique ici.
Pour me soutenir via Facebook, clique ici.
RDV sur Instagram avec l’identifiant @lesmusichroniques
Les Musichroniques 