Originaire de Paris,  Clou, de son prénom Anne Claire,  tient son nom de scène d’un surnom que ses parents lui donnaient enfant. Solitaire, et timide, alors qu’elle ne se réfugiait que dans les livres, elle ne communiquait que par le biais de l’humour.

Après quelques années à travailler en tant qu’attachée de presse dans la mode, elle décide il y a 6 ans de tout quitter pour se lancer dans la musique. Et c’est lors d’un tremplin organisé par France Inter que Clou se fait connaître, un tremplin qu’elle ne gagnera pas, mais qui lui permettra de changer de vie.

Grande fan de la musique folk, Clou fait ses armes au sein d’un duo appelé Folk U, la pianiste de formation, se laisse guider par la guitare, et propose un chant folk et aérien.

Ses influences sont diverses et variées et vont de la folk américaine épurée Paul Simon, Tracy Chapman, Bob Dylan, Joni Mitchell, Joan Baez, jusqu’à la chanson française et à la variété avec Renaud, Yves Simon, Georges Brassens et Georges Moustaki, mais aussi du hip-hop et du r’n’b.

En 2015, elle sort un premier EP composé de quatre titres pop intitulé Comment via lequel elle commence à se faire connaître et surtout via lequel elle démarche les maisons de disques et trouve la sienne, le label Tôt ou Tard.

Elle a sorti en octobre dernier son premier album intitulé Orages, fruit d’un long travail de tri parmi toutes les chansons qu’elle avait écrit et qui aurait pu y figurer mais aussi un long travail de ré-écriture, de questionnements et d’introspection au cours duquel elle s’est appuyée sur Dan Levy (membre du groupe The Do) qui a su l’aider à surmonter ses réserves sur certains morceaux.

Orages, ce premier album, c’est aussi un parti pris sur des chansons parfois très anciennes. Clou nous y raconte l’histoire de l’adolescente qu’elle était, discrète, timide, et complexée, puis de la femme qu’elle est devenue généreuse, mais perplexe face à notre société.

Les tempêtes qui l’habitent, elle les a appelé Orages avec poésie pour évoquer sa solitude face à l’agitation des autres, comme un manège trop rapide.

La création de cet album ne s’est pas faite en un jour, Clou avait déjà de nombreux textes quand elle a rencontré Dan Levy son producteur, qui l’a aidée à surmonter la pudeur qui rendait ses textes trop lisses.

C’est à l’issue d’un travail assez cathartique que Clou a réussi à se dévoiler dans ses textes et dans ses mélodies, dans le titre Rouge, elle a dû surmonter sa timidité pour oser sortir les colères qu’elle avait au fond d’elle. Ce qui la bouleverse et qui lui paraît absurde, il fallait l’écrire, et le chanter, et exprimer par ses textes et ses mélodies quelque chose qui lui ressemble vraiment. Par ailleurs elle considère que la musique est un processus lent afin d’inscrire son projet sur le long terme.

Passionnée de littérature, qui était un refuge pour l’enfant solitaire qu’elle était, Clou s’inspire du poète Henri Michaux pour écrire la chanson Comment, qui souligne l’absurdité de la vie, quand nous essayons d’avancer et d’être libres quand en réalité d’autres tirent les ficelles.

Dans la chanson Comme au cinéma, Clou évoque la vie qu’elle aimerait vivre, loin des films hollywoodiens, en plan serré, sans fards et sans trucages, où la musique marquerait ses pas… Elle nous fait aussi l’éloge de la lenteur, comme pour lutter contre la frénésie du monde contemporain dans le titre Je prends mon temps, ou le faire semblant, quand on donne le change pour que tout semble bien se passer, pour ne rien laisser transparaître dans Jusqu’ici tout va bien.

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