Production : Compagnie Théâtre du prisme
Coproduction : Comédie de Picardie, Scène Conventionnée d’Amiens
Texte de : Sam Holcroft
Mise en scène : Arnaud Anckaert
Collaborateur artistique : Didier Cousin
Photo : Frédéric Iovino
Le pitch :
Le jour de Noël, dans la maison familiale. Tout le monde prépare le dîner en attendant le père Francis qui sort de l’hôpital. Edith, sa femme, veille à ce que tout soit parfait, imposant à ses deux fils et à leurs compagnes une exigence extrême. Le retour du patriarche échauffe les esprits. À l’étage, la petite fille Emma souffre de fatigue chronique et se repose.
À mesure qu’avance la soirée, des secrets vont se révéler, l’histoire de famille s’éclairer d’un jour nouveau, et le repas de Noël va prendre une tournure explosive pour notre plus grand plaisir. Dans ce texte, Sam Holcroft se sert avec humour de la thérapie cognitive pour mettre en jeu les mécanismes de construction personnelle, qui prennent parfois la forme de règles que l’on s’impose pour faire face à la vie.

Mon avis :
Les règles du je(u) c’est d’abord un concept qui implique le spectateur à travers des indices sur le caractère des personnages donnés en projection sur le décor.
Ensuite, l’histoire permet à tout un chacun de s’identifier, on a tous plus ou moins subi des repas de famille interminables où aucune issue n’est possible et tout le monde en prend pour son grade. Les secrets de polichinelle des uns sont les découvertes des autres quand pourtant avec lucidité et recul, tous les signes étaient présents pour connaître ces secrets.
Les angoisses de chaque personnage se nourrissent dans l’absurdité des secrets qui les rongent. Et peut-être que ne pas voir leur famille pendant un an leur permet de guérir certains comportements nocifs qui reprennent le dessus sitôt enfermés dans ce repas de Noël familial (dépendance au tabac, hyperphagie…)
L’accident du patriarche n’est finalement qu’un prétexte au fiasco ambiant puisqu’au fur et à mesure que les vérités éclatent on s’aperçoit que les rancœurs et les mensonges ne datent pas d’hier.
Malgré un sujet ancré dans le réel cette tension est rendue drôle par le texte, le jeu des comédiens et la complicité du public instaurée grâce aux indices sur les actions des personnages, comme des didascalies dévoilées pour mieux apprécier un humour noir et grinçant.
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