Alors qu’ils s’apprêtent à sortir leur deuxième album intitulé Waves, Les Musichroniques a rencontré le groupe d’indie pop belge Pale Grey.
Gilles et Maxime, le noyau dur du groupe Pale Grey se sont rencontrés à l’adolescence à Malmedy (à proximité de Liège). « Nous étions tous les deux passionnés de rock indé, à cette époque, par chez nous ce n’était pas un style très écouté ». C’est ainsi qu’ils se sont trouvés, alors qu’ils échangeaient des disques régulièrement, ils ont défini leur style, celui de Pale Grey, il y a quelques mois ils sont rejoints par Simon et Yann, et « depuis environ un an Pale Grey joue sur une formule identique. »
Dans le groupe il n’y a pas de leadership, « le processus créatif est à la fois personnel et partagé, une chanson part de la proposition d’un des membres, et les autres deviennent un peu les producteurs de sa création. Il n’y a pas de dictature du morceau qui arrive tout fait, chacun apporte sa pierre à l’édifice. »
À ce sujet, ils ajoutent « On s’identifie plus à des producteurs qu’à des musiciens, nous ne sommes pas attachés à nos instruments, nos influences sont de vrais mélanges, quelque part entre la rythmique, la musique électro, et le hip hop. »
Ces grands amateurs de musique qu’ils qualifient volontiers de « décloisonnée », tant leurs goûts sont éclectiques, ont décidé de leur propre aveu de « ne pas se mettre de limites ». Ils ont également des références assez hétéroclites, qui vont de Elephant Eyelash qui est d’après Maxime « un mélange vraiment original, et une vraie source d’inspiration » quand Gilles souligne qu’il écoute sans se lasser le deuxième album de Junip, sur lequel il « revient régulièrement, pour l’écouter de bout en bout ».
Pourtant, au quotidien la musique n’est pas leur métier, il s’agit avant tout de leur passion et finalement d’un joli prétexte pour voyager. « C’est ce qu’on aime avec la musique, Pale Grey nous permet de voyager et on adore se faire des bonnes bouffes, et la tournée rend possible la combinaison des deux ! » s’esclaffent- ils tout sourire.
Faire de Pale Grey un groupe unique n’est pas la vocation première de Maxime et Gilles, même s’ils avouent qu’au départ ils voulaient « créer un groupe de post rock, à la façon d’Explosions in the Sky, sans chant… ». Projet auquel ils ont renoncé, et quand ils évoquent la création de Waves, Maxime explique « sur cet album on a choisi de baisser la garde, on voulait éviter d’essayer d’être unique », parce que c’est sûrement la meilleure façon de créer quelque chose de particulier.
Quand il a fallu écrire, le nouvel album, l’idée pour composer « c’était de se mettre à l’écart en résidence dans un chalet de campagne, dans notre région, dans des paysages un peu brumeux, sombre, dans une forme de mélancolie qui se ressent finalement jusque dans notre musique ».
Pour créer un album tout en nuances, qui leur ressemble, ils déclarent que « Parfois il faut être égoïste, il faut être le plus en adéquation avec soi-même et ne faire aucune concession, il faut des morceaux qui nous touchent, qui procurent des émotions ! »
Et c’est ainsi, qu’ils qualifient la naissance et l’environnement musical de Waves.
Et si on leur demande une expression pour résumer l’aventure du groupe Pale Grey, les deux comparses se mettent d’accord sur « Tout vient à point, à qui sait attendre, parce qu’écrire un album, c’est un processus laborieux, il faut savoir prendre son temps, c’est une exigence qui demande de la patience ».
Le fruit d’un travail intense qu’ils partageront avec le public dès le 9 mars pour la sortie de l’album et en tournée en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg dès le printemps.
Le 31 mai 2018 à La Boule Noire à Paris.
2 Ping