Dénuder ses chansons préférées, c’était le défi d’Imany avec ce nouveau disque, en prenant l’essentiel de la musique, Imany a retrouvé le sens de sa propre musique et de ses envies artistiques.

En 2011, elle sort son premier album the shape of a broken heart puis un deuxième disque The wrong kind of war en 2016 qu’elle ré-éditera en 2017, en septembre 2021 elle a sorti son quatrième opus intitulé Voodoo Cello, où reprend les grands classiques de la pop du rock ou du reggae accompagnée de 8 violoncelles.

Admirative de grande figure de la soul comme Nina Simone ou Lauryn Hill, elle puise des influences dans la soul, le folk et le blues.

C’est avec brio qu’elle se prête à l’exercice de la reprise, elle excelle dans ce jeu, et son côté perfectionniste l’a poussée à transformer le traditionnel album de reprises, en un exercice de style.

Une expérience inédite qui l’a amenée à découvrir l’exigence de l’orchestration symphonique, et la rigueur de la direction artistique afin de créer son album idéal compilant ses chansons préférées, habillée en tout et pour tout de sa voix grave, soul, et des harmonies hantées des 8 violoncelles présents sur l’enregistrement.

Avec une version en anglais de Ne me quitte pas de Jacques Brel, et une version de Wild Word traduite en comorien, Imany a insufflé une partie de sa personnalité et de sa vie personnelle dans cet album. En effet elle s’est fait aider de sa mère pour traduire la chanson en comorien, et elle a pris le parti de modifier les paroles afin de ne pas parler de rupture mais plutôt envoyer un message d’encouragement à son enfant face à l’adversité de ce monde.

De TATU, à Bob Marley en passant par Radiohead ou Ed Sheran Imany reprend des titres populaires, sans artifice, elle mêle habilement sa voix, et la puissance des violoncelles.

Dans sa reprise du titre Wonderful Life, Imany fait vibrer notre corde sensible dans une version personnelle et ensorcelante.

En résumé, Voodoo Cello, est un album qui raconte le monde selon Imany, où se mêlent colère, amour et espérance. Entre force et vulnérabilité, la voix d’Imany se marie à merveille avec les sonorités des violoncelles, et ils forment ensemble un équilibre riche et puissant.

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